Henri FANTIN-LATOUR (Entourage de)
Grenoble, 1836 – Buré (Orne),1904
Huile sur toile
21 x 34 cm (34,5 x 49 cm avec le cadre)
Trace de signature en haut à gauche
Notre tableau fait penser aux œuvres d’Henri Fantin-Latour. Tout comme les compositions de ce dernier, on se situe ici dans la tradition de l’art simple de la nature morte silencieuse et de Chardin. Fantin-Latour travaillait dans son atelier contrairement à ses contemporains impressionnistes, qui travaillaient en extérieur peignant directement d’après nature. Fantin-Latour travaillait avec des arrangements simples et se concentrait sur la délicatesse et l’individualité des choses. Il s’attachait à une exécution à la fois méticuleuse et d’une grande fraîcheur, un rendu à la fois délicat et très réaliste. Telles sont les qualités de l’art de la nature morte chez Fantin-Latour que l’on retrouve dans notre tableau.
Si Henri Fantin-Latour est considéré comme le grand maître de la nature morte du dernier tiers du XIXe siècle, la reconnaissance ne viendra que progressivement. En 1862, ses natures mortes sont présentées à la Royal Academy de Londres et l’artiste commence à se faire connaître. Au milieu des années 1870, Fantin-Latour lutte encore pour se faire reconnaître suite à la courte durée de son partenariat avec le marchand Durand-Ruel. Mais ses pairs ne se sont pas trompés, notamment ceux du groupe des Batignolles et Édouard Manet. Enfin, au Salon de 1889, Émile Zola écrit : “les toiles de M. Fantin-Latour ne vous agressent pas les yeux, elles ne vous sautent pas aux yeux depuis les murs. Il faut les regarder longuement pour les pénétrer, et leur conscience, leur vérité simple, vous les absorbez entièrement, et puis vous revenez”.
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