Victor CARRE-SOUBIRAN
Montereau (Seine-et-Marne), 18.. – 1897

Huile sur toile
76 x 56 cm (94 x 76 cm avec le cadre)
Signée en bas à gauche « Carré-Soubiran »
Tableau exposé au Salon des Artistes Français (Numéro 474. La Belle au Bois-Dormant chez la bonne vieille)
Beau cadre XIXe en bois et stuc doré

 

Ce tableau a été exposé par Victor Carré-Soubiran au Salon des Artistes Français à Paris en 1870 sous le titre « La Belle au Bois-Dormant chez la bonne vieille » (numéro 474). Elève de Théodore Chassériau, Victor Carré-Soubiran a exposé au Salon de Paris entre 1868 et 1880 des scènes d’intérieur avec de belles élégantes dans un style proche des peintres hollandais.
Notre tableau reprend ici un épisode bien connu du conte de la Belle au Bois-Dormant.

Le conte de la Belle au Bois-Dormant.

Selon la version la plus connue, Charles Perrault (1697) écrit qu’« Il arriva que la jeune princesse, courant un jour dans le château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut d’un donjon, dans un petit galetas où une bonne vieille était seule à filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait point ouï parler des défenses que le roi avait faites de filer au fuseau. « Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la princesse. — Je file ma belle enfant, lui répondit la vieille, qui ne la connaissait pas. — Ah ! que cela est joli ! reprit la princesse ; comment faites-vous ? donnez-moi que je voie si j’en ferais bien autant. » — Elle n’eut pas plus tôt pris le fuseau, que, comme elle était fort vive, un peu étourdie, et que d’ailleurs l’arrêt des fées l’ordonnait ainsi, elle s’en perça la main et tomba évanouie.

La bonne vieille, bien embarrassée, crie au secours : on jette de l’eau au visage de la princesse, on la délace, on lui frappe dans les mains, on lui frotte les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie ; mais rien ne la faisait revenir.

Alors le roi, qui était monté au bruit, se souvint de la prédiction des fées, et, jugeant bien qu’il fallait que cela arrivât, puisque les fées l’avaient dit, fit mettre la princesse dans un bel appartement du palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent. On eût dit d’un ange, tant elle était radieuse ; car son évanouissement n’avait point ôté les couleurs vives de son teint : ses joues étaient incarnates, et ses lèvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermés, mais on l’entendait respirer doucement : ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte.
Le roi ordonna qu’on la laissât dormir en repos, jusqu’à ce que son heure de se réveiller fût venue. »

Prix : 4.500 euros

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